Nous sommes presque à la fin du mois de mars, les fleurs commencent à pousser dans le jardin. Les poules et les oies commencent à pondre. Les jours rallongent et l’envie de travailler dans le potager se fait de plus en plus sentir!
Cette année, je suis un peu en retard dans mes préparatifs. D’habitude, en fin d’année, je fais le point sur les graines restantes, pour savoir quelles graines il me reste et acheter celles qui me manquent. De cette manière, lorsque je commence mon potager en mars, j’ai tout sous la main.
Avant de semer ou de repiquer des plants, je prépare le terrain. A l’extérieur mais aussi sur papier.
Préparation sur le papier
Depuis que je suis installée dans ma maison, je note sur un carnet tous les travaux effectués sur le terrain : les plantations de fruitiers, ce que je fais dans le potager, mais aussi des informations concernant les animaux présents à la maison.
Ainsi, je compare les résultats des tests que j’effectue dans le potager, je note si je continue ou non telle ou telle production, j’inscris quand une poule ou une oie commence à couver, le nombre de poussins ou oisons nés, quel soin nous avons prodigué pour telle ou telle poule, l’arrivée temporaire ou permanente d’un nouvel habitant à la maison… bref j’écris toutes les informations utiles pour progresser dans notre élevage et dans notre jardin.
Ce carnet, combiné au petit guide du jardinage écologique (offert par mes parents lors de la création de mon premier potager), me permet de faire le plan de mon jardin.
D’une année sur l’autre je ne replante pas la même chose au même endroit. J’ai choisi de faire une rotation de culture. Premièrement parce que toujours semer ou planter la même espèce végétale sur la même parcelle favorise l’apparition de maladies et parasites de cette espèce. Deuxièmement, parce que parfois je constate que l’installation de telle plante à tel endroit n’était pas pratique. Et troisièmement, parce que j’apprécie que les associations de plantes dessinent différemment le potager d’une année sur l’autre.
Pour faire le plan de cette année, j’ai repris celui de l’année dernière, et j’ai regardé dans mon guide du jardinage, le tableau des associations de plantes. Ce faisant, j’essaie de placer mes lignes de production de manière à ce que les plantes les unes à côté des autres aient une interaction positive (sinon neutre).
Par exemple, je plante souvent des choux et des salades ensembles. Cette association est bénéfique pour les deux espèces mais c’est aussi une économie de place : lorsque l’on repique des pieds de choux, il ne faut pas trop les serrer, en effet, ils prennent une certaine place, trop proches les uns des autres, ils se développent moins. Il est donc intéressant, pour ne pas « perdre » de place, de repiquer en même temps de la salade, qui, ayant une croissance plus rapide, sera prélevée avant que les choux n’aient fini leur croissance.
Une fois le plan terminé, il suffira de le suivre et de repérer approximativement dans le jardin, où planter les légumes.
Faire un plan me permet aussi, d’une année sur l’autre, de me rappeler combien de routes/pieds de légumes j’avais planté et si l’année suivante je choisis d’en faire plus ou moins. Pour vous citer quelques exemples, l’année dernière j’avais fait deux routes et demi de pommes de terre – c’était un peu juste pour notre consommation- cette année j’en prévois quatres. L’an passé j’avais fait une route de radis noir et de radis de Gournay, finalement nous ne les avons pas mangé, alors cette année je n’en fais pas.
Préparation du terrain
L’hiver, j’ouvre la porte de la cour des poules afin qu’elles puissent nettoyer le potager des herbes et éventuels parasites. Je ne couvre donc pas la terre du potager et je ne mets pas non plus d’engrais vert.
Avant de semer, je retire du potager les quelques légumes qui seraient encore présents (parfois ce sont des poireaux et des carottes, que je cuisine ou congèle pour de futurs plats), j’arrache les pieds de choux coupés et autres plantes qui vont me gêner pour la création de mes routes. Puis, je mets dans le potager le fumier (dans lequel j’avais planté des courges l’année d’avant) mélangé à la paille et excréments que nous retirons lors des nettoyages de clapiers et poulaillers. J’incorpore le tout à la terre, sauf dans les zones où je prévois de planter mes bulbes (oignons, ail et échalotes), d’où l’intérêt de faire un plan de potager. J’ameublis la terre afin de faciliter la croissance des plantes.
Une fois que cela est fait, les poules ne sont plus autorisées à se balader dans le potager, encore moins lorsque les graines viennent d’être semées!!
La zone réservée aux courges est la seule qui ne varie pas d’une année sur l’autre (question de place). Lorsqu’elle a été débarrassée du fumier/terreau, je la prépare de nouveau en remettant du fumier plus récent qui servira ensuite à la plantation des futurs plants de courges.
Une fois que le potager est prêt, je me lance dans la plantation des bulbes, puis le semis de radis, salade à couper, pois, fèves, choux… et dans l’entretien du potager. Très souvent, ces actions sont conditionnées par la météo!
Et vous, avez vous un potager-jardin de balcon/terrasse chez vous? Quels travaux entamez vous actuellement?